Etape 25 - Langue de Barbarie - En pirogue jusqu'à l'embouchure du fleuve
Mardi 25 septembre 2018. Le parc national de la Langue de Barbarie*** s'étend le long de la bordure lagunaire continentale, à l'extrême droite sabloneuse de la région, en passant par deux îlots situés en plein milieu du fleuve Sénégal.

Ce sont sur ces petites langues de sable blanc que se réfugient les colonies de pélicans blancs. Car ces cordons dunaires servent de lieux de reproduction pour ces oiseaux si emblématiques du parc.

Ils sont là des milliers à demeure, partageant leur banc de sable blanc avec quelques autres espèces, et notamment les cormorans, qui, comme eux ne migrent pas.

Si les pélicans sont si nombreux dans ce bras du fleuve, c'est que les poissons sont également très nombreux et fournissent une nourriture à l'année.

Vraiment quelle chance j'ai d'être venu à la fin de la saison des pluies, quasiment seul à naviguer sur les eaux du fleuve, ce qui me permet d'observer à loisirs ces grands oiseaux majestueux, sans risque de les voir s'envoler par la présence d'autres touristes auprès de notre embarcation.

Mais je veux pouvoir aussi les observer en plein vol, et du coup, mon guide frappe énergiquement ses mains pour les faire fuir. Leur vol groupé, coordonné, est majestueux.

Autour du fleuve, le site est planté de filaos, de palmiers et d'acacias géants où évoluent aigrettes, hérons cendrés, grands cormorans, ibis, aigles pêcheurs, sternes caspiennes et royales, tortues vertes, luths à écailles, varans... sans oublier les pélicans, blancs et gris.

Une fois arrivés au bout de la langue dunaire (qui s'étend tout de même sur plus de 30 km sur 150 à 400 m de large, nous mettons pieds à terre.

Notre guide nous emmène jusqu'à l'embouchure du fleuve Sénégal, jusqu'au partage des eaux.

Il nous faut marcher vingt bonnes minutes le long de la plage de sable blanc... et des ordures ramenées par les courants. Mais notre effort vaut la peine. Au loin, nous apercevons enfin la ligne de patage des eaux.

La frontière est bien marquée : d'un côté, les eaux boueuses et chargées de sédiments du fleuve, et de l'autre les eaux bleues de l'océan. On ne peut pas se tromper tellement la différence est bien visible à l'oeil nu.



C'est devant cette ligne de partage des eaux que nous prenons quelques photos-souvenirs. C'est idiot sans doute, mais c'est la première fois que je me retrouve vraiment à l'embouchure d'un fleuve.




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